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INTERVIEW DE LAURE BLOUIN SUR LES ENJEUX ESG ET LA PROXIMITE AVEC LES USAGERS


Découvrez l'interview de Laure BLOUIN - Directrice du Pôle Immobilier chez Foncière Magellan - dans Funds Magazine d'Option Finance.

Retour sur les enjeux d’une gestion d’actifs au plus proche des besoins & des préoccupations des usagers, dans un contexte de crise !

 

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« Laure Blouin, directrice du pôle immobilier de Foncière Magellan, nous détaille les enjeux d’une gestion d’actifs au plus proche des besoins et préoccupations des usagers dans un environnement incertain.

Comment votre pôle immobilier s’est-il adapté à la crise sanitaire ?

Cette crise a révélé toute l’agilité de notre organisation. Nos équipes ont en effet continué leur activité en télétravail sans difficulté. Nous avons d’ailleurs pu boucler deux belles acquisitions en région durant ce confinement.

Côté locataires, nous avons toujours eu pour ligne directrice d’être au plus près de nos locataires, avec un service «property management internalisé». Nous avons donc pu les accompagner au mieux, en trouvant des solutions d’aménagements au cas par cas. A ce jour, nous avons recouvré plus de 98 % des loyers du second trimestre. Enfin, côté immeubles, notre gestion technique, externalisée auprès de quelques prestataires de proximité, a fait preuve d’une grande réactivité, que cela soit lors de l’annonce de la fermeture des sites ou de leur réouverture. Nos prestataires ont continué leur mission tout au long du confinement, en évitant notamment les consommations d’énergie inutiles. Ils ont également pu faire preuve de proactivité en désinfectant les parties communes ou encore en remplaçant tous les filtres de ventilation d’air chaud et froid.

Quelles sont vos forces pour faire face à l’instabilité économique actuelle ?

Pour affronter cet environnement instable, nous sommes particulièrement à l’écoute de nos locataires.

Nous ignorons encore quelle sera la réaction des utilisateurs à cette crise. Beaucoup de questions restent en suspens, même si certains scénarios nous semblent plus plausibles que d’autres…

A l’heure actuelle, nous constatons que les chefs d’entreprise et directeurs immobiliers sont davantage concentrés sur les conséquences de cette crise et la reprise d’activité en 2020-2021 que sur ces réflexions immobilières. Nous ne pourrons donc voir les tendances que d’ici quelques mois, mais nous sommes d’ores et déjà particulièrement attentifs à deux critères : la flexibilité des espaces et la proposition de services, et proactifs quant à l’évolution des besoins des utilisateurs.

Nous nous félicitons par ailleurs d’avoir toujours été sélectifs dans nos acquisitions, car cela renforce aujourd’hui la résilience de notre patrimoine. Nous bénéficions d’un patrimoine globalement jeune : de nombreux actifs ont été acquis en Véfa sur les dernières années. Nos bureaux sont très majoritairement situés en région, dans les grandes métropoles françaises (Nantes, Lyon, Strasbourg, Lille, Bordeaux, Montpellier et Marseille). Ces villes offrent un cadre de vie agréable et de réelles solutions sur le plan des transports, ce qui est très recherché par les Français… d’autant plus après cette expérience de confinement.

Selon vous, quels seront les grands enjeux de l’immobilier de demain ?

Nos efforts, déployés depuis un an sur notre politique concernant les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) sont plus que jamais d’actualité.

Nous déployons ainsi depuis plus d’un an une méthodologie d’investissement socialement responsable. Chaque acquisition passe au crible d’une grille de 83 critères. Elle traduit notre engagement à ne pas déroger aux fondamentaux d’un bon actif immobilier, à savoir sa localisation, ses performances, son attractivité, sa connectivité et sa modularité.

Nous considérons également que le promoteur d’un programme neuf doit porter une attention particulière au traitement de ses déchets de construction, car 40 % de la pollution d’un actif sont générés pendant cette phase. A ce titre, sur nos programmes neufs, nous accordons une attention particulière aux certifications «BREEAM» ou «BEE-bâtiment neufs».

Concernant les labels et certifications d’exploitation, nous nous concentrons sur ceux qui ont du sens et apportent un vrai plus à l’utilisateur. Nous pouvons citer la certification Passive House, qui permet aux locataires de maîtriser leurs charges d’exploitation ou encore WiredScore, qui est plus axée sur la connectivité du bâtiment.

Nous travaillons enfin sur l’offre servicielle de nos immeubles. Notre partenariat avec la French Proptech nous permet d’être en constante alerte sur ces évolutions technologiques pouvant apporter une réponse aux besoins de nos utilisateurs.

Comment envisagez-vous les relations post-crise avec vos locataires ?

Nous allons poursuivre nos efforts, tant au niveau de la sélection des locataires, en étant particulièrement vigilants sur leur solidité financière, que sur le plan de la proximité.

Nous procédons chaque année à une enquête auprès de nos locataires. Les années précédentes, nous les avions principalement interrogés sur leur niveau de satisfaction et les axes d’amélioration sur le plan des locaux et des services. Ces enquêtes ont toujours été très riches d’enseignements. Cette année, nous allons étoffer le questionnaire pour connaître la manière dont nos locataires ont affronté et passé la crise sanitaire et ce qu’ils ont pu en tirer. Des nouveaux besoins ou idées pourraient ainsi apparaître. Nous ferons preuve d’agilité pour y répondre. »